Une chemise rouge, un foulard bleu et blanc et… des skis !

Petit retour de la journée ski des Pionniers – Caravelles à Valloire

Samedi 18 Janvier, nous avons rendez-vous (5 jeunes et 4 chefs de la caravane) à 6h30.

Nous montons dans le car et partons pour Valloire.

Après un assez long trajet, nous arrivons à destination. Juste le temps de manger, de s’équiper et nous voilà partis dans les télécabines. Nous enchainons les pistes bleues, rouges et même des pistes noires sous un soleil resplendissant.

Malheureusement le vent souffle très fort au sommet des montagnes et les deux tiers de la station sont fermés.

Aux alentours de midi, nous trouvons un joli petit coin près d’une chapelle pour s’asseoir un instant et pique-niquer. Une fois le ventre bien rempli, nous repartons et dévalons les pistes en chenille !

16h30, nous voilà repartis pour Lyon avec de très bons souvenirs à partager.

Bilan de la journée : un peu moins de dix gamelles au total !

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Les pionniers en raquettes

Le 26 janvier, les pionniers de la Guillotière ont enfilés une paire de raquette pour se diriger en direction du refuge de Crobache (1420m).

Sur le dos, un sac avec ce qu’il faut pour dormir au chaud et le matériel nécessaire à l’intendance du week-end. Chaudement habillés et plein d’entrain, on attaque la montée. Après une randonnée de trois heures, enfin le refuge !

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Pour se reposer de cet effort, rien de tel que de finir la journée à s’enfoncer dans la neige fraiche et dévaler les pentes en luge.

La nuit tombe, le thermomètre descend rapidement, les bougies s’allument. Il est temps de se réchauffer avec un bon diner-raviolis. Et oui, c’est ça d’aller en refuge. Pour faire la vaisselle ? Rien de tel que d’utiliser de la neige (il faut dire qu’il n’en manquait pas !)

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On s’éclaire à la bougie, et il y a un certain charme !

Sans plus tarder, on se jette dans les duvets. Il y avait certes un poêle, mais seulement pour réchauffer une personne ! Du coup la veillée tourne au loups-garous-duvets. Un bon compromis !

La nuits fut (très) froide pour certain (rien de tel que quelques pompes pour essayer de se réchauffer !) et inconfortable pour tous. La chaleur du fameux poêle étant plus psychologique que réelle.

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Coucher de soleil au refuge

Le réveil avec un grand soleil ? Franchement, ça valait la peine de se transformer en esquimaux au fond de notre duvet ! Après avoir essayé en vain de rallumer le poêle du refuge, nous avons petit-déjeuné, rangé le refuge et nous sommes partis faire un grand jeu dans la neige.

La descente fut appréciée, surtout avec ses azimuts d’enfer. Bref un super week-end qui nous a permis de réaliser notre CAP. Merci encore aux chefs notamment pour l’organisation du covoiturage.

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La fine équipe au complet

Jean-Jonas, pionnier à la Guillotière.

 

Sacrée vie de chef !

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Mai : partiels. Juin : révisions pour certains, vacances pour d’autres. Juillet : rattrapages pour certains, vacances pour d’autres. Août : vacances. On distinguerait donc deux types d’étudiants : les sérieux et les moins sérieux. Pourtant, il existe une troisième espèce de jeunes adultes pour qui la fin de l’année, au-delà des examens et des vacances entre potes, s’annonce très remplie. Ils sont chefs, ils ont entre 18 et 25 ans et ils encadrent des jeunes de 8 à 17 ans*. Pour eux, la fin de l’année ressemble aussi à ça : Mai : rédaction du dossier de camp (mine de rien, ça prend du temps). Juin : rencontre avec les parents (mine de rien, ça peut être stressant). Juillet : camp avec les jeunes (mine de rien, il y a encore un peu de boulot). 

Ah ! le camp. On peut dire que c’est LE moment le plus attendu de tous. Pas d’enfants pour les parents, pas de parents pour les enfants, et pendant une semaine ! Le rêve, non ? Et pour les chefs ? Finalement, ça leur apporte quoi ?

Louveateaux2012

Certains diront qu’un camp, c’est l’occasion de valider un BAFA, de pouvoir mettre quelque chose sur son CV… C’est vrai ! Mais c’est quand même un peu plus que ça. Pour nous, le camp, c’est l’occasion de faire du scoutisme « concret », sur le long terme. En une semaine, les occasions de faire grandir un jeune sont innombrables car ce sont eux qui gèrent toute la vie quotidienne du camp. Ils construisent eux-mêmes leur table, montent leur tente, les douches, les feuillées… Ils font la cuisine, le feu, la vaisselle… Ils préparent des veillées et se mettent au service des autres. (Vous avez remarqué comme ils sont serviables quand ils rentrent à la maison après une semaine de camp ?)

Pour nous, le camp est une réelle occasion de mener ces enfants vers l’autonomie. C’est leur permettre d’évoluer et d’être acteur de cette évolution. Ils vont faire leurs propres choix. Ils vont se dépasser. Ils vont apprendre à communiquer entre eux et à se respecter. Ils vont apprendre à réfléchir et à comprendre leurs actes et ceux du monde. Ils vont jouer, apprendre des choses, rire, échanger, se faire des copains, faire des bêtises (pas beaucoup, rassurez-vous), grandir.

Plus concrètement, ils vont choisir de faire leur promesse. Ils vont réfléchir à ce qu’est l’amitié, à qui est Dieu pour eux, à ce que signifie manger équilibré, à comment ils peuvent prendre soin de la planète et quoi cela sert. Ils vont faire une randonnée, un jeu de piste, animer une veillée. Ils vont vivre en équipe, se disputer et se réconcilier, ils ne seront pas d’accord, ils vont essayer de se comprendre. Ils vont faire de la peinture, se dépenser… Ils vont apprendre à faire un feu, à trier une salade, à faire une vinaigrette, à faire la vaisselle, à construire une table… Ils vont faire des blagues, vivre leurs délires et faire naitre une réelle complicité de groupe. Ils vont s’exprimer sur ce qu’ils vivent et ce qui leur tient à cœur. Ils vont grandir et vouloir grandir.

Voilà ce qu’un chef fait pendant ses vacances (même si on ne fait pas que ça non plus). Il prépare des activités, vit un camp et reste présent pour que chaque enfant puisse y vivre son rêve, ses envies. Voir un enfant s’épanouir, le voir devenir autonome (à sa hauteur bien sûr), le voir se dépasser et se réaliser sont d’autant de motivations, que de satisfactions d’être chef.

*de 8 à 17 ans, rappel des 3 tranches d’âge :
8-11 ans : louveteaux-jeannettes 
11-14 ans : scouts-guides 
14-17 ans : pionniers-caravelles

Raphaelle Quinzoni
Cheftaine louveteau